L'objectif du projet d'innovation de la VUB est de développer une méthodologie pour la rénovation du patrimoine bruxellois d'après-guerre. La rénovation des logements étudiants au cœur du campus universitaire d'Ixelles, conçus par l'architecte Willy Van Der Meeren entre 1971 et 1973, servira de guide à cette méthodologie.

Le défi majeur de ce projet est de mener à bien la rénovation de bâtiments ayant une valeur culturelle et historique tout en tenant compte de la durabilité sous toutes ses formes : amélioration de la performance énergétique, économie circulaire, durabilité et réutilisation des matériaux.

Dans le cadre de ce partenariat d'innovation et en tant que membre d'un consortium multidisciplinaire, Cenergie apporte ses connaissances en matière d'efficacité énergétique des bâtiments, de techniques spéciales à faible consommation d'énergie, d'économie circulaire et de durabilité. Pour ce projet Living Lab, le consortium travaille en étroite collaboration avec les différents "Offices" de la VUB, plus particulièrement le "Scientific Office" pour les questions méthodologiques, et le "Industrial Impact Office" pour la diffusion des bonnes pratiques. L'équipe de recherche VUB-ARCH est un partenaire du projet pour tout ce qui concerne les stratégies conceptuelles.

Puisqu'il n'est pas possible de conserver le bâtiment existant en l'état en raison des inconvénients d'utilisation et de la détérioration de certains matériaux utilisés, il est très important de réfléchir à la performance énergétique du bâtiment et des systèmes utilisés si l'on veut que ce patrimoine reste vivant. En effet, les futurs utilisateurs souhaiteront un plus grand confort et des coûts de consommation et d'entretien minimaux.

Compte tenu des objectifs ambitieux de durabilité, les techniques modulaires préfabriquées de l'époque offrent de nombreuses opportunités : la reconnaissance aisée des couches de construction et leur démontabilité, la qualité de certains matériaux utilisés (béton de la structure notamment),... sont propices à une rénovation de qualité.

La présence d'un réseau de chaleur sur le site est également un point de départ idéal : sa flexibilité et l'interconnexion entre les bâtiments permettent des synergies techniques impensables avec des systèmes individuels.

Pour réduire le gaspillage des ressources naturelles, nous voulons préserver au maximum les bâtiments existants et encourager la réutilisation des matériaux (in situ ou d'origine locale (région bruxelloise)).

Grâce aux informations disponibles via un modèle BIM détaillé fourni par la BH, il est possible de voir quels matériaux peuvent être réutilisés et intégrés dans ce projet de rénovation.

La flexibilité des solutions choisies est également un aspect important puisqu'il s'agit de déterminer l'évolutivité de la méthodologie de rénovation afin de l'appliquer par la suite à l'ensemble du parc immobilier d'après-guerre. On optera donc principalement pour des systèmes modulaires, démontables et adaptables, tant pour la construction que pour les installations techniques.

Le consortium a développé différentes stratégies en fonction des différentes priorités (patrimoine, durabilité, adaptabilité, performance énergétique, aspect financier). Elles seront évaluées et comparées à l'aide de différentes analyses, telles que le calcul du coût total de possession (TCO), l'analyse multicritère ou encore l'évaluation du niveau de circularité à l'aide de l'outil C-CalC.